Flea est une jeune femme d’une vingtaine d’année qui vit au cœur du Montana. Sa mère a quitté alors qu’elle n’était qu’un bébé et son père, Rudy, l’a élevée seul. Enfin pas complétement car Flea a également grandit aux côtés de Midge qui, comme elle, n’a pas connu sa mère. Elles se surnomme alors les « demi-orphelines », grandissent comme des sœurs et deviennent inséparables. Mais tandis que Midge quitte Missoula pour Billings et des études de soins infirmiers, Flea s’apprête à débuter sans grande conviction une formation universitaire en comptabilité. Une trajectoire à l’apparence morne et sans relief qui ne l’intéresse pas, au contraire de la perspective de, peut-être, retrouver sa mère. Car elle a fait appel à une agence de détective qui a pu lui fournir une adresse au Canada. Débute alors une quête douce et habile pour connaitre ses origines et ainsi mieux se lancer dans la vie.
Selon mon père, les rivières savent toujours où elles vont, même si dévaler une colline n’est pas exactement un exploit. J’avance en direction du nord, la lumière de l’aube effleurant la surface. La fumée se dissipe et l’eau brille d’un éclat terne, de l’étain mâtiné de rouille, un des paysages les plus splendides que j’ai pu admirer.
Avec ce nouveau roman, Pete Fromm nous livre une fois encore une histoire grandiose et touchante où ses personnages rivalisent d’humanité et de sincérité. Il y aborde des thématiques marquantes de son œuvre ; la transmission, la famille, la nature et le besoin de se connaitre pour s’ancrer dans le monde. Et en toile de fond, Pete Fromm déploie les liens que tissent ses personnages entre eux et qui leur permettent de douter sans se perdre, de suivre les rivières sans se noyer. Un réel bonheur de lecture à l’écriture drôle et ciselée.
