A la suite d’un bad trip de plusieurs heures, Alice entre volontairement dans une clinique psychiatrique pour tenter d’appréhender les maux qui la rongent depuis longtemps. Commence alors une immersion dans ce lieu, coupée du temps et préservé du monde extérieur, autant qu’une introspection pour cerner ces fêlures qui l’empoisonnent jusqu’à se confronter aux dysfonctionnements profonds de sa propre famille. Aux côtés de soignant.es et des autres patient.es, la jeune femme va tisser des liens, évoluer aux côtés de femmes habituées des lieux et victimes de toutes les violences les plus banales, pour, peu à peu, reprendre le contrôle de son corps et de sa vie, notamment grâce à l’écriture. Mais dans la folie d’un monde qui ne tourne pas rond, l’aliénation n’était-elle finalement pas le signe d’une lucidité ?
Carl me disait, l’amour c’est deux solitudes qui se rencontrent. Je n’avais pas compris que sa solitude étranglerait la mienne. Dès le début, l’amour a été mon premier accident sémantique.
Avec une écriture sensible et ciselée, parfois brute et toujours ajustée, Alice Botelho nous offre un roman plein de sensibilité et d’humanité autour d’êtres singuliers de par leurs pathologies autant que leurs incarnations. Une magnifique découverte.
