C’est un ciel terrible, un poids formidable qui broie toutes ces vies autours d’eux – c’est cette certitude qu’il serait absurde même de résister.
Aux confins de la grande ville de K. se trouve le Quartier, lieu dévasté par la misère et l’incurie des pouvoirs en place mais aussi par l’explosion de l’usine chimique qui jouxtait les habitations. C’est dans ce contexte apocalyptique que la famille Grisov, toute aussi ravagée que le Quartier, tente tant bien que mal d’aider Illya, le deuxième frère à prendre son envol. Mais au matin, la mort du père par arme à feu va conduire deux flics, le capitaine de police Teliakov et la nouvelle recrue Mikhaïl, a mettre leur nez dans les affaires des Grisov. Une journée de poursuites, d’interrogatoires et de manipulations dans un climat étouffant pour démêler l’indicible.
Avec ce deuxième roman, Yann Brunel reprend la plume virtuose qui dépeint le Quartier et qui asphyxie, de part sa syntaxe et sa poétique, lae lecteurice, le laissant sans voix, haletant après un coup au plexus. Il confirme par la même occasion qu’il est sans doute l’auteur le plus créatif de ce début de millénaire, tant par son écriture que par sa narration.
