Effectuer son service civil dans un pays étranger est une chance, pour Jonathan Dumani, ce fut même plus ; une révélation autant que le début d’une quête de ses racines. Arrivé dans le Nordeste brésilien pour y effectuer des carottages du sol pour le compte d’une association de préservation de l’environnement suisse, il dérivera sur presque tout le continent, du Brésil à l’Argentine, du Chili à la Bolivie tout en découvrant l’Uruguay qui fut la terre d’exil de sa famille qui a fui l’Égypte en 1958.
Deux mondes, certainement et de nombreux débats, à table ou face à la plaine sur le tronc couché. Les courants d’air brassent les pensées. Panorama somptueux depuis cet emplacement perché.
Il tire de ces pérégrinations une sorte de carnet de voyage bigarré, transpercé de poésie, d’instantanés intemporels et de réflexions sur le monde, sa marche et ses dérèglements. Avec une écriture parfois très (trop ?) travaillée mais toujours émouvante et profondément humaine, Jonathan Dumani nous offre un livre monde époustouflant.
