Théo est un jeune écrivain en pleine crise suite à sa rupture avec Gloria. Il traine sa mélancolie de Paris à Marseille, de défilés de mode en salons littéraires, de bars crasseux en lieux interlopes. Jamais tout à fait à sa place entre le feutré et le précaire, Théo compose avec une galerie d’amis attachants et une soif d’absolu qui doit toutefois faire place à certains compromis ; il faut se remettre à l’ouvrage, écrire la prochaine œuvre, celle qui confirmera ce statut d’auteur et qui risque également de le précipiter dans ce milieu littéraire qu’il fustige allègrement. Entre extraits de ce livre à venir, questionnements sur le sens de la vie et errances créatrices, Ici commence un amour est un formidable roman d’apprentissage et un magnifique jeu de mise en abîme.
La douleur est déjà là, quelque part. Ce que l’on étreint en nous tenant par la main, c’est notre amour immense pour ce que nous avons vécu, souvenir trop vivant, au coeur trop construit pour réussir à le lâcher.
Mais le réel tour de force de ce roman tient à l’écriture de Simon Johannin qui, si elle se fait parfois lyrique, ne demeure pas moins en constante tension, poétique à souhait. Une langue qui nous prend à la gorge pour ne plus nous lâcher.
