Une singularité – Bastien Hauser

Avril 2019, Abel s’effondre dans la cuisine de son amie Sacha. S’en suivent hôpital, tests, inquiétudes et larmes avant le diagnostic ; Abel a fait un AVC. Le même jour, des scientifiques photographient pour la première fois un trou noir aux confins de l’espace. Abel ne peut y voir une simple coïncidence, plutôt un signe que le trou qui se loge désormais dans son cerveau risque de tout engloutir à l’instar de celui qui vient d’être immortalisé. Commence alors pour Abel une quête intérieure pour apprendre à vivre autrement, pour se laisser entourer de ses amis et les quitter, pour faire la fête mais aussi pour se laisser fasciner par les trous noirs et les notions d’astrophysiques qu’ils convoquent. 

Généralement, ce n’est pas inquiétant. Le trou noir le plus proche de la Terre se trouve à des milliers d’années-lumières. Les risques de basculer à l’intérieur par inadvertance semblent plutôt minces. Mais j’imagine que ça serait différent si le trou noir le plus proche se trouvait à l’intérieur de moi.

Bastien Hauser signe un premier roman poétique et envoutant qui nous entraine à sa suite dans l’interrogation de nos rapports aux savoirs, à la création, à l’espace et au temps. Mais « Une singularité » est aussi une ode à l’amitié et à la jeunesse qui, si elle se retrouve confrontée à certaines situations déjà éprouvées par de nombreuses générations avant elle y apporte d’autres réponses. Une belle réussite. 

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